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 Le « regard coupable » chez le chien Par Julie Hecht, éthologue source AVA refuge

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bailysse
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MessageSujet: Le « regard coupable » chez le chien Par Julie Hecht, éthologue source AVA refuge   Le « regard coupable » chez le chien Par Julie Hecht, éthologue source AVA refuge EmptyDim 13 Jan - 12:00

Le « regard coupable » chez le chien

Par Julie Hecht, éthologue
www.dogspies.com
Laboratoire de cognition du chien http://www.columbia.edu/~ah2240/

Lorsque l'on voit une personne contrite, debout près d'une lampe brisée, baissant la tête et détournant le regard (Keltner and Buswell, 1997), nous pouvons tirer des conclusions sur son état émotionnel sous-jacent. En effet, les humains connaissent bien le phénomène appelé « culpabilité », et nous savons que la culpabilité a des bases comportementales et émotionnelles.
Pour les humains, ces comportements et émotions ont l’importante fonction d’adoucir nos transgressions contre ceux qui nous importent. Etant des êtres sociaux, nous sommes habitués à réparer nos relations sociales endommagées. Nous tentons de rétablir ces liens en transmettant nos excuses via nos émotions et notre gestuelle.
Des démonstrations physiques plus conciliantes, ressemblant à celles produites par les enfants, contribuent au processus d’apaisement: « les postures gênées diminuent la taille physique ; les mouvements de tête vers le bas augmentent la taille apparente des yeux et du front ; de nombreuses vocalises aigues et de moues boudeuses ressemblent aux sons et aux actes physiques d’un enfant » (Keltner and Potegal, 1997, p. 310).

Mais la culpabilité n’est pas si simple. Elle est considérée comme une émotion d’évaluation liée à la conscience de soi qui oblige les personnes à accepter les standards mis en place, à accepter la régulation du comportement de chacun, et à posséder la faculté de reconnaitre un désaccord (Baumeister et al., 1995). Bien qu’il soit largement accepté que les vertébrés non humains vivent des émotions primaires (Izard, 1992), l’état de connaissance réfléchie associé aux émotions d’évaluation liées à la conscience de soi, comme la culpabilité et la honte, n’a pas encore été confirmé chez les espèces non humaines.

Et qu’en est-il pour les chiens ?
Les propriétaires de chiens font souvent des comparaisons de leur propre expérience, ils croient ainsi que certains comportements de leur chien montrent qu’ils éprouvent de la culpabilité : « je me comporte d’une façon particulière quand je me sens coupable ; mon chien se comporte de la même façon dans des circonstances semblables ; je sais intuitivement que mon comportement est incité par la culpabilité ; ainsi le comportement observé chez mon chien est aussi accompagné de sentiments de culpabilité » (Bradshaw and Casey, 2007, p. 151).

Dans leur étude, Morris et al. (2008), ont trouvé que 74% des propriétaires de chiens et 36% des propriétaires de chevaux, attribuent de la culpabilité à leurs animaux. De plus, les propriétaires de chiens pensent que leurs chiens savent, comprennent et peuvent répondre aux mots et phrases dans les situations de désobéissance (Pongrácz et al., 2001).

Leur traduction du « regard coupable » est que « l’animal évite le contact visuel, se couche et roule sur le côté ou le dos, baisse la queue qui frétille rapidement, garde les oreilles et la tête basses, s’éloigne de son maitre et se lèche les pattes » (Horowitz, 2009). Les chiens sont des animaux sociaux, les comportements de soumission active ou passive font partie intégrante de leur répertoire comportemental. Ces comportements aident à maintenir et à gérer les relations (Schenkel, 1967), que ce soient des relations avec des congénères ou avec des humains.
Dans certains contextes, les personnes interprètent ces comportements cohésifs comme indicatifs de culpabilité. Mais chez le chien, correspondent-ils à l’émotion humaine que nous appelons « culpabilité » ? Récemment, des chercheurs en éthologie ont commencé à explorer le « regard coupable » en conditions expérimentales. Ils ont examiné si ce qui est souvent décrit comme le « regard coupable » correspond à la connaissance par l’animal d’une faute commise ou à autre chose.

En 1977, Vollmer a publié une estimation de la « culpabilité » à partir de données récoltées chez une chienne appelée Nicki. Vollmer a demandé au propriétaire de Nicki de déchiqueter du papier, bêtise classique de la chienne, puis de la laisser seule avec le papier mis en lambeaux et de revenir plus tard pour enregistrer les comportements de son compagnon. Si le comportement de la chienne était motivé par la culpabilité ou la connaissance d’une bêtise, elle ne devrait pas paraitre coupable puisqu’elle n’a pas commis de faute. Mais en réalité, Nicki, affichait un comportement « coupable » alors qu’elle n’avait pas déchiqueté le papier. D’après son propriétaire, « c’était comme si la chienne avait elle-même déchirer le papier » (Vollmer, 1977). Les résultats suggèrent que le
comportement de « culpabilité » est une réponse conditionnée provoquée par la présence du maitre et que le stimulus signalé pour lequel la chienne a déjà été grondée, n’est pas provoqué pas un sentiment interne de « j’ai fait quelque chose de mal ».

Alexandra Horowitz, auteure de l’ouvrage “Inside of a Dog” (« Dans la peau d’un chien ») a également étudié le « regard coupable ». Son étude de 2009 s’est intéressée à savoir si les chiens exprimaient des comportements associés à la culpabilité lorsqu’ils avaient désobéis ou si le fait d’être réprimandé par leur propriétaire déclenchait l’expression d’un « regard coupable ». Dans cette étude, en l’absence du propriétaire, certains chiens mangeaient une récompense alimentaire alors qu’ils n’y étaient pas autorisés et d’autres non. Le propriétaire revenait dans la pièce et était parfois correctement informé de ce qu’avait fait son chien et parfois informé de manière incorrecte. Puis Il leur était demandé de disputer ou de féliciter leur chien. Les résultats, basés sur les réactions des chiens, suggèrent que ce que l’on appelle communément « le regard coupable » est une réponse à la réprimande du propriétaire et non une appréciation d’une bêtise faite ou non. De plus les chiens entraînés en obéissance montraient un « regard coupable » plus prononcé lorsqu’ils étaient disputés. Ceci peut être lié au fait que « ces chiens ont peut-être appris à montrer une soumission de manière ritualisée lorsque leur propriétaire produit certains comportements » (Horowitz, 2009).

Une étude que j’ai menée avec Ádám Miklósi et Márta Gácsi du « Family Dog Project », c’est intéressée au « regard coupable » dans le cadre d’un scénario non étudié jusqu’à présent. De nombreux propriétaires affirment que parfois le chien aura l’air coupable, avant même qu’ils ne découvrent ses méfaits (Hecht et al., 2012). Dans ce cas, les propriétaires affirment que leurs réprimandes ne sont pas à l’origine du « regard coupable », puisqu’ils ne savaient pas que le chien avait fait une bêtise et donc ne l’avaient pas éprimandé.
Pour étudier ce phénomène nous avons mis en place l’expérience suivante. Tout d’abord les propriétaires ont instauré la règle suivante : la nourriture placée sur la table est pour les humains et non pour les chiens. Puis les chiens étaient laissés seuls dans la pièce avec la nourriture. Certains chiens ont désobéi (mangé la nourriture), d’autre non. Puis le propriétaire revenait dans la pièce et nous avons analysé comment les chiens accueillaient leur propriétaire.
Nous avons pu mettre en évidence qu’il n’y avait pas de différence dans l’expression du “regard coupable” entre les chiens qui avaient désobéi ou pas en l’absence de leur propriétaire. Ce qui veut dire que notre étude ne soutient pas directement l’anecdote des propriétaires selon laquelle les chiens expriment un « regard coupable » à un propriétaire qui ne les dispute pas après avoir désobéi à une règle. De plus, nous avons trouvé une subtile augmentation des comportements d’accueils « coupable » par les chiens qui avaient désobéi, en comparaison avec ceux qu’ils produisaient avant la désobéissance. Notre étude a également mis en évidence que les propriétaires ont été incapables de déterminer si leur chien avait désobéi ou non, en se basant uniquement sur le comportement de leur chien. En résumé, notre étude a montré que peu importe s’ils ont transgressé la règle ou non, les chiens expriment un « regard coupable » lorsqu’ils accueillent leur propriétaire. Mais aussi que l’expression du « regard coupable » ne signifie pas, en soit, qu’il sait qu’il a transgressé une règle.

Mais il est important de noter qu’aucune de ces études ne s’est intéressée à savoir si le chien ressent ou pas de la culpabilité. En effet ces études se sont intéressées à savoir si ce que l’on appelle communément « le regard coupable » était exprimé dans le contexte où le chien avait fait une bêtise, comme l’affirment certains propriétaires. « Trop souvent les gens pensent que leur chien « sait » qu'il ne doit pas faire de bêtise car il les accueille à la porte, la tête et la queue basse, un air coupable, les yeux plissés et soumis » (McConnell, 2005, p. 17).

Les propriétaires ont-ils raison de penser ainsi ? Les études mentionnées plus haut suggèrent que les chiens répondent probablement à un propriétaire qui le réprimande ou à un stimulus de l’environnement pour lequel ils ont été réprimandés dans le passé. Comme les humains, les chiens sont déterminés à rétablir les liens sociaux (liens interspécifiques dans le cas de relation homme-animal) et ainsi exprimer des comportements affiliatifs liés à l’apaisement qui peuvent réduire l’agression et revenir à des interactions plus pacifiques. De manière intéressante, les comportements de « culpabilité » pourraient avoir cette fonction. Dans notre étude 59% des propriétaires affirment que l’expression de comportements de « culpabilité » chez leur chien, les conduit à moins les réprimander (Hecht et al., 2012).

Aujourd’hui la question est: Interprétons-nous les comportements du chien de leur point de vue ou du notre ?

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
Baumeister, R.F., Stillwell, A.M., Heatherton, T.F., 1995. Personal narratives about guilt: Role in action control and interpersonal relationships. Basic Appl. Soc. Psych. 17, 173–198.
Bradshaw, J.W.S., Casey, R.A., 2007. Anthropomorphism and anthropocentrism as influences in the quality of life of companion animals. Anim. Welfare 16, 149–154.
Hecht, J., Miklósi, Á, Gácsi, M., 2012. Behavioral assessment and owner perceptions of behaviors associated with guilt in dogs. Appl. Anim. Behav. Sci. 139, 134–142.
Horowitz, A., 2009. Disambiguating the “guilty look”: salient prompts to a familiar dog behaviour. Behav. Process 81, 447–452.
Izard, C.E., 1992. Basic emotions, relations among emotions, and emotion–cognition relations. Psychol. Rev. 99, 561–565.
Keltner, D., Buswell, B.N., 1997. Embarrassment: Its distinct form and appeasement functions. Psychological Bulletin 122, 250–270.
Keltner, D., Potegal, M., 1997. Appeasement and reconciliation: Introduction to an
Aggressive Behavior special issue. Aggr. Behav. 23, 309–314.
McConnell, P., 2005. For the Love of a Dog: Understanding Emotion in You and Your Best Friend. Ballantine, New York.
Morris, P.H., Doe, C., Godsell, E., 2008. Secondary emotions in non-primate
species? Behavioural reports and subjective claims by animal owners. Cogn. Emotion 22, 3–20.
Pongrácz, P., Miklósi, Á., Csányi, V., 2001. Owner’s beliefs on the ability of their pet dogs to understand human verbal communication. A case of social understanding. Curr. Psychol. Cogn. 20, 87–107.
Schenkel, R., 1967. Submission: Its features and functions in wolf and dog. Amer. Zool. 7, 319–329.
Vollmer, P.J., 1977. Do mischievous dogs reveal their “guilt”? Vet. Med., Small Anim. Clin. 72, 1002–1005.

source : http://www.avarefuge76.com/_media/revue-presse/Revue_scientifique_septembre_2012.pdf
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MessageSujet: pour une analyse : rendez vous sur le blog de Charlotte Duranton Ethodog   Le « regard coupable » chez le chien Par Julie Hecht, éthologue source AVA refuge EmptyMer 16 Jan - 20:58

Un extrait de l'analyse de Charlotte :

"La majorité des propriétaires de chiens est persuadés que le chien sait lorsqu’il a fait une « bêtise » et qu’il le montre en faisant son regard coupable.

Qu’est ce que le regard coupable ? Il peut varier selon les chiens, mais il est en général associé avec une posture basse du chien ou un chien recroquevillé sur lui-même, un chien qui détourne le regard et la tête, qui ne regarde pas son maitre, qui plisse les yeux, qui se pourlèche les babines… autant d’indices que l’on associerait immédiatement à un aveu de leur culpabilité !"

Pour la suite : http://www.ethodog.fr/
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bailysse
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MessageSujet: Re: Le « regard coupable » chez le chien Par Julie Hecht, éthologue source AVA refuge   Le « regard coupable » chez le chien Par Julie Hecht, éthologue source AVA refuge EmptySam 26 Jan - 20:46


Mon chien à le regard coupable, il sait qu’ il a fait une bêtise … !




Mon chien à le regard coupable, il sait qu’ il a fait une bêtise … !

Mon chien a le regard coupable…. Guilty Look !




Behavioral assessment and owner perceptions of behaviors associated with guilt in dogs

Evaluation comportementale et perceptions par les propriétaires de comportements associés à la culpabilité chez les chiens.

by Julie Hecht

more information about Julie Hecht: Dog Spies




La majorité des propriétaires de chiens est persuadés que le chien sait lorsqu’il a fait une « bêtise » et qu’il le montre en faisant son regard coupable.

Qu’est ce que le regard coupable ? Il peut varier selon les chiens, mais il est en général associé avec une posture basse du chien ou un chien recroquevillé sur lui-même, un chien qui détourne le regard et la tête, qui ne regarde pas son maitre, qui plisse les yeux, qui se pourlèche les babines… autant d’indices que l’on associerait immédiatement à un aveu de leur culpabilité !






Et c’est là ce qu’à voulu étudier Julie Hecht : les chiens savent-ils réellement qu’ils sont « coupables »? leur comportement est-il réellement du à un sentiment de culpabilité, au fait d’avoir compris qu’ils ont « mal fait » ? Ou s’agit-il en fait d’un véritable anthropomorphisme de la part des humains, qui interprète ainsi des signaux qui ont un sens totalement différent pour les chiens ?

Pour orienter votre réflexion à ce sujet, regardez cette vidéo :




https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=bVQNc0zonzw




Cette vidéo est vraiment très enrichissante ! En voyant Denver, le labrador, manifester autant de signaux qui font de lui un parfait coupable, le propriétaire est convaincu que son chien a effectivement fait une « bêtise », que c’est lui le « coupable » de ce qu’il a retrouvé en rentrant chez lui. Mais la vidéo du deuxième chien, Gidget la berger australien, réalisé lors d’une étude menée par Alexandra Horowitz en 2009, fait réfléchir : la chienne n’a pas mangé ce qu’on avait interdit ! Et pourtant elle manifeste tous les signaux du chien coupable ! Pourquoi manifeste-t-elle de la « culpabilité » si elle n’a en fait rien fait ?




Dans son étude, Julie Hecht a étudié cet aspect là. En se basant sur des questionnaires donnés aux propriétaires, elle a trouvé que la majorité d’entre eux pense que leur chien a un regard coupable quand il a fait une bêtise, et que c’est d’ailleurs grâce à ce regard coupable qu’ils savent qu’il y a une bêtise.

Ces comportements, appelés Comportements associés à de la culpabilité

L’équipe de Julie Hecht a voulu tester si les chiens qui avaient « désobéis » à leurs propriétaires pendant leur absence montraient effectivement plus de comportements « coupables » que ceux qui n’avait rien fait, au moment des retrouvailles avec leur propriétaire.




Et les analyses comportementales ont montré qu’il n’y a pas de différence significative entre les chiens « obéissants » et « désobéissants » dans ces situations! Il n’y a pas de différence dans le nombre de comportement associés à la culpabilité !




De plus, les propriétaires qui pensent arriver à déterminer le fait que le chien a fait ou non la bêtise selon son regard plus ou moins « coupable » le trouvent en fait au niveau du hasard !




Pris ensemble, ces données permettent de montrer que la présentation de comportements dits associés à la culpabilité n’est pas un comportement fiable pour savoir si le chien a réellement fait quelque chose ou pas pendant l’absence de son propriétaire.




En fait, la présence de ces comportements, qui vous l’aurez remarqués, font en fait tous partie du répertoire de signaux d’apaisement des chiens, est associée à l’expérience qu’à déjà eu le propriétaire avec son chien. S’il l’a déjà grondé en rentrant une ou plusieurs fois, le chien produira plus de comportements « coupables » que si le propriétaire ne l’a jamais grondé, indépendamment du fait qu’il y ait ou non une « bêtise ».




Plus d’informations : Article de Julie Hecht sur le regard coupable du chien More informations : Julie Hecht’s paper on guilty look in dogs



* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *




Pour aller plus loin : ici ce sont mes remarques, non présentes dans l’article / Here are my owns thoughts, non presented in the paper.




En fait, pour Alexandra Horowitz, auteur de « Dans la peau d’un chien » et chercheur en comportement canin à New York, nous sommes responsables de ce comportement chez le chien : nous les avons entrainés à ce que, lorsqu’ils nous voient en colère, ils produisent ce regard « coupable ».




Il est normal pour eux de produire des signaux d’apaisement lorsqu’ils se sentent menacés ou lorsqu’ils sentent que nous sommes énervés. Ils ont appris à le généraliser à toutes les situations, même lorsqu’ils ne « comprennent pas pourquoi ».




En les grondant lorsqu’il rentre d’une absence, le propriétaire apprend au chien à généraliser l’utilisation de ces signaux pour essayer d’apaiser son propriétaire, car il a appris par association qu’à son retour, son maitre était énervé et le grondait.




Mais alors pourquoi ne fait-il ce regard coupable que lorsqu’il a véritablement fait une bêtise ? me demandent souvent mes clients. La réponse tient encore dans l’association. Certains chiens sont tout à fait capables d’associer le retour de leur maitre au contexte de la maison, et pour vous présenter cette règle associative de façon très simple, voici de façon imagée ce qui pourrait se passer dans la tête du chien : « mon maitre rentre et il y a des choses partout par terre = je me fais gronder donc je produit des signaux pour essayer d’apaiser la situation. Mon maitre rentre et il n’y a rien par terre = je me fais caresser et dire bonjour » et donc je fais la fête et je suis content. »




Plutôt que de gronder votre chien s’il a détruit ou fait ses besoins pendant votre absence, pensez à comprendre pourquoi il l’a fait : parce qu’il s’ennuie? parce qu’il est stressé lorsque vous n’êtes pas là ?




Il est important de toujours chercher l’origine du problème, et de bien apprendre correctement à votre chien à rester seul, sans violence ni réprimandes, en lui faisant associer ces moments de solitudes avec des choses agréables (kongs par exemple), et en vous assurant qu’il a le reste du temps assez d’activité : sorties, mais surtout régulièrement des sorties avec des congénères, ou il peut se dépenser et communiquer avec d’autres chiens, car rien ne remplace cela pour notre compagnon !




Other articles on the subject, in English :

Do dogs feel guilty ?

Another look at the guilty look




Source Charlotte Duranton : http://www.ethodog.fr
http://www.autourduchien.com/article-mon-chien-a-le-regard-coupable-il-sait-q-il-a-fait-une-betise-114336554.html?fb_action_ids=400608300025052&fb_action_types=og.likes&fb_source=timeline_og&action_object_map=%7B%22400608300025052%22%3A548587525160066%7D&action_type_map=%7B%22400608300025052%22%3A%22og.likes%22%7D&action_ref_map

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