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 L'anxiété de séparation par Céline morin

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AuteurMessage
bailysse
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Messages : 464
Date d'inscription : 13/03/2011

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MessageSujet: L'anxiété de séparation par Céline morin   L'anxiété de séparation par Céline morin EmptyVen 9 Aoû - 18:17

 L'ANXIETE DE SEPARATION

Vous venez d’accueillir un chiot ou un chien adulte ? Vous voulez  papouiller cette belle boule de poils constamment, passer votre temps avec lui, l’emmener de partout, « ne faire plus qu’un » avec lui ?
Attention cependant au revers de la médaille : ce type de relation peut  créer un déséquilibre chez votre chien et engendrer une perturbation importante : l’anxiété de séparation.
 
De quoi s’agit-il ?
 
L’anxiété de séparation est un terme utilisé par de nombreux professionnels du monde canin pour qualifier un trouble émotionnel du chien quand il est séparé des individus (le plus souvent humains) auxquels il est attaché ; il est également qualifié de syndrome d' « hyper attachement ».
 
Pourquoi ?
 
Dans la majorité des cas, l’excès de contacts (caresses, câlins, etc …) est le principal facteur de ce trouble. En effet, les caresses engendrent la sécrétion de sérotonine : il s’agit d’une molécule qui régule les humeurs, l’hormone du bien être (plus la sérotonine est présente dans un organisme, plus l’individu se sent bien, apaisé). Mal distribuées, les caresses vont alors déclencher une surdose de cette hormone, et la chute de sa production va alors provoquer un déséquilibre émotionnel se traduisant par un état anxieux exagéré, un peu comme le fumeur en manque de nicotine. Le chien n’a alors plus envie mais besoin de contacts, créant un état de dépendance vis-à-vis de son/ses humain(s).
 
Les symptômes
 
L’humain étant absent, il ne peut fournir «sa dose » de caresses au chien ; celui-ci va donc pallier ce manque par des activités de substitution, seule ou conjuguées : destructions (meubles, tissus, objets personnels, portes, fenêtres …), vocalises (gémissements ou aboiements récurrents pendant toute la durée de l’absence), malpropreté (souvent due à cette émotion trop intense et mal gérée par le chien), automutilations (somatisations diverses) et autres signes plus ou moins courants (dépression, fugue, etc …).
Notons qu’il s’agit de symptômes de cette perturbation et non de causes : un chien qui détruit, vocalise ou qui est malpropre ne souffre donc pas nécessairement d’anxiété de séparation.
Lorsque les humains sont présents, le chien va alors être qualifié de particulièrement « collant » : toujours proche d’eux, à les suivre au moindre déplacement, les attendre derrière les portes, toujours avoir besoin au minimum d’un contact visuel.
Attention cependant : il arrive que le chien s'inhibe lors de l'absence de son propriétaire, se "mette en veille". Certes moins gênant pour le propriétaire, il n'en reste pas moins que le chien est en souffrance et a donc besoin d'être rééquilibré dans sa relation avec ses humains.
 
Que faire ?
 
Il est impossible de quantifier le nombre de caresses à ne pas dépasser pour éviter de créer un mauvais attachement. Cependant, certaines astuces peuvent être mises en place afin de construire une relation saine et équilibrée avec votre chien.
 
Ø  Réguler les contacts 
Il est très important de rendre le chien un minimum autonome : pour cela, il faudra éviter de le prendre à tout va dans les bras, le caresser à la moindre sollicitation. Humain(s) et canin(s) doivent avoir leurs moments d’indépendance.
 
Ø  L’habituer à la solitude 
Le chien doit apprendre à rester seul, et ce quelques soient la fréquence et la durée de vos absences. Cet apprentissage doit se faire par étapes : ne plus être dans le champ de vision du chien, puis ne plus être dans la même pièce, absences progressives du logement …
Il faut également banaliser les départs et les retours. Les chiens sont des éponges à émotions : si vous vous sentez coupable de le laisser, il ressentira votre mal être et ne pourra être serein. Lui laisser des jouets d’occupation (type Kong à remplir) sera une aide intéressante afin de rendre ces départs positifs.
 
Ø  Créer une relation adaptée et équilibrée
Sans être militaire, il est important de ne pas faire preuve de laxisme, et encore moins d’anthropomorphisme dans ses rapports : un chien est un chien, ce n’est ni un loup à dompter, ni un enfant à cajoler. C’est un compagnon de vie, un animal social qui s’épanouira grâce à des règles de vie fixes et cohérentes.
 
Ø  Apporter une activité physique et cognitive adaptée
Un chien qui ne se dépense pas assez, tant physiquement que psychiquement ne sera pas épanoui et sera donc plus à même de produire des comportements inadaptés en l’absence des propriétaires. Il est donc important de lui apporter une activité régulière (balades, jeux cognitifs, …).
 
 
A éviter
 
·         Réagir au chien qui vocalise
Que ce soit pour le rassurer, ou pour le réprimander, lorsque vous arrivez au moment même où le chien est en train d’aboyer, vous répondez à son appel en lui apportant l’attention (positive ou négative) qu’il réclame à travers ses vocalises. Il obtient ainsi le contact escompté et reproduira donc ce comportement.
 
·         Réprimander le chien
Flaque d’urine, coussins déchiquetés, mobilier rongé … Difficile de garder son sang froid quand on rentre d’une journée de travail et que l’on constate les dégâts. Pour autant, réprimander le chien ne servira à rien, si ce n’est renforcer son anxiété et de ce fait, augmenter la production de ces comportements indésirables. En effet, il ne fera pas l’association entre votre colère et les bêtises qu’il a pu faire, ne serait-ce que quelques minutes avant.
 
 
Consulter un spécialiste du comportement canin
 
L’anxiété de séparation est la manifestation d’une détresse réelle : que ce soit pour le chien ou pour ses propriétaires, ce trouble rend très vite un quotidien invivable.
Chaque situation est unique : aucun chien, aucun humain, aucun environnement ne se ressemblent.
Pour cela, il sera souvent important de consulter un spécialiste du comportement canin qui vous aidera à retrouver un équilibre dans votre relation avec votre chien au travers de techniques de modification comportementales, parfois conjuguées à des traitements médicamenteux (sur avis vétérinaire) ou paramédicaux (diffuseurs d’hormones, fleurs de Bach, homéopathie, …).
 
 
L’anxiété de séparation se traite … Il vous appartient de vous investir pour le bien de votre compagnon …  et le vôtre !


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