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 Mon chien dort sur le lit. Et alors? par Lolo blog Le bar a chiens

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bailysse
Admin



Messages : 464
Date d'inscription : 13/03/2011

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MessageSujet: Mon chien dort sur le lit. Et alors? par Lolo blog Le bar a chiens   Mon chien dort sur le lit. Et alors? par Lolo blog Le bar a chiens EmptyMer 14 Aoû - 6:25

Mon chien dort sur le lit. Et alors ?
    
J’ai pour habitude de recommander aux nouveaux propriétaires de chien d’interdire à leur animal de monter sur le lit ou le canapé.
Pourquoi ? Parce que le partage de l’espace s’apprend. 
 
Pourtant, s’étonneront ceux qui ont déjà eu l’occasion de me rendre visite, mes deux chiens dorment sur le lit... Bien que deux tapis au sol soient à leur disposition, ils préfèrent souvent user du confort du matelas, qui présente en outre l’avantage à leurs yeux (ou plutôt à leur truffe !) de restituer mon odeur.
Les laisser faire a été un choix personnel. Sachez tout de même que mon mâle, âgé de 11 ans, n’a été autorisé à accéder au lit qu’à partir de ses 3 ans, alors que ma femelle, elle, y a eu accès dès le premier jour. Si je fais partie de ces gens qui apprécient la proximité de mes animaux au quotidien, il reste primordial que chacun comprenne quel usage doit être fait des espaces communs. Mon chien mâle, au tempérament possessif et anxieux (possessif parce qu’anxieux), a eu longtemps tendance à « protéger » de toute intrusion - même inoffensive – ce qu’il considérait abusivement comme son périmètre vital. Séparé bien trop jeune de sa mère et de sa fratrie, il n’avait pas appris que la vie en communauté pouvait être harmonieuse et voyait toute approche de ses ressources (répondant aux besoins primaires tels que l’alimentation, la boisson, la sexualité ou le sommeil) comme une menace grave. Excessivement agressif aux abords de sa gamelle, de ses « trouvailles » (jouets, morceaux de bois, objets volés etc.), de son panier, il n’était pas question dans ces conditions de lui laisser l’accès au lit, qu’il aurait sans nul doute défendu avec âpreté, y compris contre l’humain. A l’âge de 3 ans, après un gros travail de socialisation et d’éducation, il avait acquis suffisamment de réassurance pour considérer que le partage des ressources ne représentait pas de menace vitale immédiate. Il fut donc autorisé – parce que c’était mon souhait – à dormir sur le lit et jamais il n’y eut le moindre conflit à ce sujet. Il en va d’ailleurs aujourd’hui de même avec sa gamelle et ses jouets. Ma femelle, elle, était déjà adulte quand je l’ai adoptée. Ayant toujours vécu en chenil au sein d’une meute de congénères mais également au contact des humains, son comportement indiquait en toute cohérence que le partage des ressources ne lui posait aucun problème. De fait, la chienne sut de bonne grâce, dès le début de la cohabitation, descendre du lit à ma demande ou se déplacer afin que chacun bénéficie d’une zone de confort suffisante. 

Mon chien dort sur le lit. Et alors? par Lolo blog Le bar a chiens 20130804_185458



Tiens, vous dites-vous peut-être, elle n’a pas encore employé les mots « hiérarchie » et « dominance »… Bien que le débat autour de ces termes soit bien souvent une question de sémantique (j’y reviendrai dans un nouvel article), NON, LE FAIT DE PERMETTRE A UN CHIEN D’ETRE « EN HAUTEUR » OU D’ACCEDER A VOS LIEUX DE REPOS NE REVEILLE PAS CHEZ LUI UNE SOIF DE POUVOIR INEXTINGUIBLE !!!!
L’éthologie a aujourd’hui permis de démontrer avec certitude que le chien n’est pas en quête de pouvoir sur l’homme (projection humaine, s’il en est… je vous laisse réfléchir là-dessus…). Chien et homme, malgré leur proximité (la domestication remonte à 12 à 15 000 ans avant notre ère) appartiennent à deux espèces différentes, avec des modes de comportement et de communication différents : a-t-on déjà vu un canari essayer de dominer une tortue (si la réponse est oui, je veux voir la vidéo !) ? J’irai encore plus loin : des études scientifiques en cours tendent à démontrer que même les chiens entre eux ne sont pas en quête de pouvoir les uns sur les autres mais d’équilibre dans leurs relations ! Les « prises de pouvoir » d’un individu sur l’autre ne seraient en aucune façon le but intrinsèque des échanges intra-espèces, mais une façon d’obtenir l’harmonie dans un groupe, par l’instauration de règles claires qui éviteront le chaos et donc les conflits. NON ! Sus à une seconde idée reçue, LE CHIEN N’EST PAS UN ANIMAL BELLIQUEUX, bien au contraire. Comme chez tout animal social, l’objectif de ce que nous interprétons comme de l’agressivité (menaces, chevauchement, bousculades et morsures non délabrantes) est en réalité précisément d’éviter un affrontement violent qui mettrait en jeu la vie des individus. Seulement, le chien n’a ni parole, ni outils, ni mains à disposition… Il communique donc avec son corps (port de tête, de fouet, regard, positionnement dans l’espace, émission d’urine, piloérection etc.), sa mâchoire (gueule fermée ou ouverte, babines retroussées, claquement de dents, pincement etc.) et sa voix (aboiements, hurlements, jappements, gémissements, grondements etc.). En l’absence d’intervention humaine – qui parasite souvent le processus de communication – rares sont les « explications » entre chiens se soldant par des blessés graves, voire par la mort des protagonistes. Un chien violent, qui agresserait ses congénères dans l’intention manifeste de les tuer (morsures délabrantes sans signaux préalables) est un chien sociopathe, dont le comportement anormal est induit par un défaut de socialisation dans son jeune âge (cas des chiots enlevés à leur mère avant les 8 semaines légales), une pathologie mentale (tumeur, AVC etc.) ou un entraînement par l’humain à ignorer le protocole de communication canin (cas des chiens de combat élevés en isolement sous privation sensorielle).


Dans ce cas, pourquoi certains chiens vont-ils jusqu’à mordre lorsqu’ils sont installés sur le lit et que leurs propriétaires s’en approchent ? Tout simplement parce qu’ils n’ont pas appris à partager les ressources du territoire. Comme je l’évoquais plus haut, le partage de l’espace s’apprend. Si vous souhaitez accorder à votre animal le droit de monter sur le lit ou le canapé, vous devez au préalable vous assurer qu’il a compris (et ça, c’est votre travail !) que ces emplacements étaient des emplacements partagés dont il n’était pas le propriétaire exclusif. Cela signifie en outre que le chien, même s’il partage votre sommier, DOIT toujours avoir SON propre lieu de repos (cage, niche, panier ou coussin), un périmètre localisé au sein duquel il sera en sécurité, ce qui implique que ce périmètre ne doit pas être sur un lieu de passage et que toutes les personnes du foyer (adultes et enfants) doivent s’interdire de venir déranger l’animal lorsqu’il s’y repose. Ainsi, lorsque vous souhaiterez faire descendre votre chien du lit ou du canapé, il aura la possibilité de trouver la paix sur sa propre couche, endroit dont il sait qu’il ne sera pas délogé et qui lui procurera un réel sentiment de confiance. Rien de pire que l’insécurité pour générer des conduites agressives (et c’est valable au sein de toute espèce, y compris la nôtre !). La gestion des différents lieux de vie de la maison est donc une étape-clef dans la construction d’une relation chien-homme sereine.
Voilà pourquoi je recommande généralement aux néophytes de ne pas laisser leur animal grimper sur les lits, les fauteuils ou les canapés. La cohabitation animal-humain n’est pas innée et il est nécessaire d’avoir un minimum de connaissances afin de la préparer au mieux. Une fois les bases instaurées, tout peut alors être envisagé.


En résumé : vouloir interdire l’accès du lit (voire de la chambre) et du mobilier de salon aux animaux pour des raisons d’hygiène, de confort et de tranquillité, est tout à fait justifié. Mais s’interdire de laisser son chien s’installer auprès de soi alors qu'on en a envie au seul motif qu'il va se transformer en tyran dominateur est un non-sens.

Publié  par Lolo

Source :  http://lebarachien.blogspot.fr/2013/08/mon-chien-dort-sur-le-lit-et-alors.html  
       





















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